Trésor de perdreaux.

Oh, trésor...de perdre !

Il était une fois et d'ailleurs par malheur pas qu'une seule !

Il était plein de fois dans un village de montagne des paroles qui volaient et des voleurs qui parlaient.

Tels des perdreaux surpris par le froid, ils se regroupaient, pour se tenir chaud et se protéger les uns les autres.

Les voleurs ne parlaient qu'entre eux, ne pouvant ni comprendre ni supporter les paroles qui volaient autour d'eux.

Un tourbillon de neige s'attarda un peu plus que de coutume sur la gente agglutinée.

L'un d'eux s'en trouva arraché et propulsé si loin qu'on ne le revit jamais.

Tous les autres le tenaient fermement par les pattes, ils le lâchèrent pourtant.

Le vent de l'histoire s'acharnait et revenant à la charge agit encore plus fort. Un autre céda. Mais, à chaque fois un nouveau perdreau, venu d'on ne sait que trop bien d'où, reprenait la place vacante.

Était ce vraiment pour se protéger ou pour dissimuler un secret qu'ils prenaient autant de risques et d'audace ?

Sous le tas de voleurs y avait il un magot, fruit de leurs rapines ?

Le vent s’amplifia et malgré tous les efforts, pas un qui ne céda à sauver son plumage.

L'opportunité devient nécessité sitôt qu'on y trouve intérêt.

Car, sous les perdreaux agglutinés, il n'y avait qu'un trou.

Un trou si profond que même le vent finit par s'y perdre.

Si par hasard vous prêtiez une oreille à l'ouverture d'une coquille vide (et il y en a beaucoup...), vous entendriez gémir ce qu'il reste d'une parole perdue par un vent de colère aujourd'hui disparu.

G.