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Dissidences Pyrénéennes.

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Ré con si lier

Re-lier avec soi, se lier avec le tout !

Pour ressentir que tout est lié, il faut bien commencer par un fil... 

Parce qu'il est de notre nature et de celle de toutes choses, il n'y a que dans la plénitude d'un tout que nous pouvons nous retrouver tels que nous le sommes réellement. Alors la Paix revient en nous... Non pas qu'elle nous avait quitté, mais que nous n'étions plus en capacité de la distinguer du reste... Il faut donc se re trouver.

Au delà du premier fil, il en existe tant d'autres qui tissent une toile parfaite. Au delà de ce tapis, au dessus comme en dessous tout est lié car chaque chose provient du même principe et donc, autant par chaque liaison effective que par la nature de ce qui l'implique, chaque chose n'est que partie d'un tout dont nous nous refusons d'admettre la réalité.

Par nos habitudes, nos comportements, nous coupons illusoirement des fils, nous faisons des trous fictifs dans le tapis et des gouffres d'absence, de vide, dans notre vie.

Ce n'est parfois qu'à la porte de celle ci que nous pouvons prendre conscience de la réalité. 

Il n'est jamais trop tard cependant, car ce dont nous n'avions pas saisi ni le fil, ni la trame, ni même le tout, continue d'exister et par d'autres conscients, sinon par sa nature même. Nous croyons qu'l ne reste parfois que quelques cendres dans nos consciences, mais si le peu de chaleur qu'elles gardent  peut aider d'autres pour réparer les dégâts qu'ils ont commis dans leur propre vie, alors, cette ultime transmission n'est pas vaine. 

Commençons donc à suivre ce premier fil de vie...  

Il suffit de lever la tête vers les étoiles et dans ce que nous croyons qui les sépare de trouver ce qui nous relie. Interférences d'attractions qui s'équilibrent...

Bien que nous pensions que tout est figé, il n'est que mouvements et attirances qui s'équilibrent dans d'autres mouvements, d'autres attirances...

Déjà, nous "tissons" ce lien entre le haut et le plus profond de notre nature. En fait, nous ne tissons rien, puisque, d'évidence, nous venons de re découvrir ce qui existe !

Pourquoi nous ne voyions pas qu'il existe ?

Le secret réside peut être dans notre façon d'être simplement, plutôt que de penser...

-"Heureux les hommes à l'esprit simple !" 

C'est donc, justement ce que nous construisons artificiellement par la pensée qui nous sépare de la réalité. Puisque les liens existent, même si nous ne les percevons pas...

Donc, ce n'est peut être pas le fil de cette "pensée" qu'il nous faut suivre, mais, l'évidence du vide qui révèle le chemin. Ce que certains appellent "Le silence"...

Ne pas penser, voilà quelque chose qui paraît impossible !

Quelle drôle d'idée !

Si nous disons, "je pense, donc je suis", en ne pensant pas, nous ne sommes pas. 

Penser autrement qu'avec notre esprit, c'est déjà ne plus penser, c'est se re créer !

Pour se re créer, il faut être attentif, ou plutôt vigilant en toute chose que l'on fait et en tout ce qui nous entoure, non pas en pensée mais en éponge qui absorbe et vit dans le milieu qui la nourrit. Ecouter plus que de s'écouter, c'est déjà renoncer à cette petite voix bien bavarde qui ne construit que des hypothèses, des préjugés par "sa logique" impitoyable. (Lire "L'Âme délivrée" de Mickaël A SINGER) 

Parfois, au bord d'un état de rupture avec ce "fil de pensée intellectuelle", car nous sommes épuisés, il finit par s'effacer et tout se met en place naturellement, puisque tout était déjà là et que nous ne le voyions plus. Mais, là, le déclic qui nous en fait prendre conscience n'appartient qu'à celui en qui il se produit... C'est donc son propre secret ! 

Il existe bien des chemins pour atteindre le ciel immense, autant celui qui nous surplombe que celui qui est en nous.

Cependant, l'univers est si immense que chaque fois que nous nous attardons en un point, nous perdons tout le reste de vue.

Autant en haut qu'en bas, il faut faire de la place et donc se débarrasser de ce qui obstrue nos existences.

En prenant conscience de ce qui existe réellement, nous faisons la différence avec ce que nous avons créé de toutes pièces et donc qui n'existe pas réellement, sinon que dans notre façon de "concevoir" les choses et de nous les répéter sans cesse pour mieux nous en persuader !

Là se situe le déni. Car, nous finissons par croire plus réel ce qui ne l'est pas que ce qui existe réellement.

Mais, revenons à notre fil !

Car, si vous en avez suivi le sens, alors vous vous êtes peut être un peu perdus... 

C'est peut être aussi le but recherché, car il faut savoir se perdre, pour mieux se retrouver !

Il est vrai que l'esprit est un labyrinthe dans lequel plus nous nous "rapprochons du centre de notre intérêt, plus nous nous en éloignons et inversement... D'autant que le centre de notre intérêt n'est certainement pas le centre de l'univers...  

En fait, cette pensée même exprimée n'est qu'une interprétation, donc, pas la réalité ! 

Le grand secret réside en lui même. Il est si personnel qu'il ne peut se transmettre et c'est donc à chacun de le découvrir en lui même, pour lui même... 

Ce qui fait dire à Mr Albert EINSTEIN que "l'important c'est la pratique et que tout le reste n'est que théorie..."  

Plus qu'une discipline, il s'agit d'un état. Plus qu'une identité particulière, c'est une culture. Non pas une culture de savoir, d'avoir, une culture d'être, simplement.

L'objectif premier est d'arriver à se réconcilier avec soi même pour ensuite redécouvrir l'ensemble des liens qui nous unissent tous et toutes dans ce même tout qui est nous et chaque chose qui le compose. Donc, il faut se réconcilier avec l'univers pour pouvoir le faire aussi avec soi même...

Si l'univers est harmonie, ce qui sème la discorde ne l'est pas puisque nous lui prêtons une valeur qui n'existe pas. En regardant bien au fond de nous, alors nous pouvons voir ce qui est naturel et donc qui contribue à notre harmonie et ce qui la perturbe et que nous y avons placé (souvent la peur, sinon la haine...). Déjà, nous pouvons relativiser l'importance des émotions en retrouvant le procédé qui les a ancré. Ce qui se fait en un sens, se défait dans l'autre... Enfin, nous pouvons nous émerveiller des sentiments réels. Notamment de ce qui constitue par l'attraction, la cohésion de ce que nous sommes.   

Si nous considérons que nos sentiments sont bien réels et donc "éclairés" alors tout le reste qui ne l'est pas peut bien rester dans l'ombre !

Il en est de même dans la vie. Si le matin, lorsque le soleil se lève, je fais mes projets. Lorsqu'il est au plus haut dans le ciel, je perçois toute l'étendue de la réalité. Le soir alors que le soleil se couche, je ne regarde que ce qu'il a éclairé parce que réalisé !

Alors, je peux mieux m'endormir et mieux récupérer que si j'avais fait tout l'inverse ! 

Bien sur, nous plaçons des mots sur nos maux, nous les nommons. Ainsi et déjà, ce faisant, nous pratiquons l'identification, la dédramatisation puis l'extraction par ce renoncement total qui fait disparaître tout ce qui en fait n'était pas réel, mais créé illusoirement par nous mêmes.

Certains appellent cela "Le Pardon". 

Charité bien ordonnée commence par soi même et donc pour "pardonner" aux autres, il faut d'abord "pouvoir se pardonner à soi même". Pareillement du respect, de l'Amour...

Du coup, qu'elle belle place éclairée de soleil !

Sur cette belle place, une fille s'est mise à danser...

Elle danse toujours pareil... (Jacques Brel. Voir le texte complet en dessous...)

Voilà, plus facile à dire qu'à réaliser, mais l'enjeu en vaut la chandelle à condition de ne pas en brûler la mèche par les deux bouts !    

G.

 

Sur la place chauffée au soleil
Une fille s'est mise à danser
Elle tourne toujours, pareille
Aux danseuses d'antiquités,
Sur la ville il fait trop chaud
Hommes et femmes sont assoupis
Et regardent par le carreau
Cette fille qui danse à midi

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place vibrante d'air chaud
Où pas même ne paraît un chien
Ondulante comme un roseau
La fille bondit, s'en va, s'en vient
Ni guitare ni tambourin
Pour accompagner sa danse
Elle frappe dans ses mains
Pour se donner la cadence

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme à nos yeux
A l'église où j'allais
On l'appelait le bon Dieu
L'amoureux l'appelle l'amour
Le mendiant la charité
Le soleil l'appelle le jour
Et le brave homme la bonté

Sur la place où tout est tranquille
Une fille s'est mise à chanter
Et son chant plane sur la ville
Hymne d'amour et de bonté
Mais sur la ville il fait trop chaud
Et, pour ne point entendre son chant,
Les hommes ferment les carreaux
Comme une porte entre morts et vivants

Ainsi certains jours, paraît
Une flamme en nos cœurs
Mais nous ne voulons jamais
Laisser luire sa lueur
Nous nous bouchons les oreilles
Et nous nous voilons les yeux
Nous n'aimons point les réveils
De notre cœur déjà vieux

Sur la place, un chien hurle encore
Car la fille s'en est allée
Et comme le chien hurlant la mort
Pleurent les hommes leur destinée

(J.BREL)

 

 

 

 

 

 

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