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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

"Je" de miroirs...

Miroir, mon beau miroir...

Nous croyons connaitre nos ennemis, mais, le pire d'entre eux, c'est bien nous à chaque fois que nous ramenons tout à nous et que nous le projetons alentours !

Dans certaines religions, ne dit on pas : -"Ego te absolvo !" après une confession précédant la pénitence ?

Or absoudre, ce n'est pas faire disparaître, détruire, c'est abstraire et dominer par Amour une ouverture au renoncement. C'est surtout la notion de pardon à autrui mais aussi à soi même !

Puissiez vous donc vous pardonner autant que ce que vous pouvez pardonner aux autres !

Là peut être est le plus difficile, car notre Juge personnel intérieur est un lascar intraitable à la mémoire infaillible. De plus rien ne l'amadoue vraiment...

Mais point de sérénité sans le pardon !

Plutôt que de s'en tenir à un préjugé faire également toutes les suppositions quant à soi et à tout ce qui nous entoure permet de ne plus se poser en juge mais en voyageur échappant à la gravité du point de vue unique auquel tout se ramène et se réduit.

Ici commence ce qui est pire que l'enfer, mais qui aboutit à une renaissance.

Plus que d'imaginer, il faut s'imprégner de toutes les différences et avoir le courage de reconnaître son chemin en l'assumant pleinement.

Au lieu que de croire, plutôt voir et concrétiser l'ensemble en étant détaché tout en restant concerné. Le procédé ne détruit pas le Je, il s'appuie dessus pour s'en détacher et mieux y revenir dessus pour le maîtriser.

C'est par la douleur dans la confrontation à ce "Je" que naissent ces révélations conciliatrices. Lorsque diminue le déchirement de ce "Je", qui veut Vivre et dominer, commence l'aire de la Paix assumée qui est loin d'être une léthargie !

Ce processus finit par nous libérer de tous ces concepts binaires et égocentriques emmagasinés au fur et à mesure de nos existences et de nos "savoirs" pour s'appuyer sur la connaissance.

Heureux les hommes à l'esprit simple et qui vont humblement leur chemin car plus aucune ronce ne vient accrocher leurs vêtements...

Point d'épines à la rose sinon celles que nous lui donnons...

Pourtant, que serait une rose sans épines ?

Là encore, plus qu'un nombril, qu'un saint ou qu'un dieu redevenons humains !

Se démunir de tout sentiment ne conduit pas à la sagesse, ni à faire disparaître son ego. Les sociétés et sectes dogmatiques de tout poil ne se sont jamais privées de tout mettre en place pour laver le cerveau de leurs "êtres" à discipliner. Sans le "Je", c'est la porte ouverte sans défense aux manipulations les plus déshumanisantes.

Les gourous et dictateurs en herbe ne manquent pas !

Cependant, pourquoi vouloir tarir soi même l'ego que tant cherchent à annihiler ?

Il sera toujours là, car sans le Je, point de Nous. Il fait partie de notre humanité.

En ressentant mieux ses désirs et ses rouages nous pouvons aussi, soit nous en servir intelligemment, où encore, mieux résister à ses turpitudes dévastatrices...

Tout peut alors s'envisager, car nous échappons aux polarités simplistes du blanc et du noir, du bien et du mal si chères à certaines doctrines.

Il est une dérive cependant, celle de prendre la nuit pour le jour !

Ici se pose le concept respectueux d'un autre degrés de moralité.

Le garde fou qui nous contextualise dans une sphère familiale, sociétale, Universelle, passe par un autre chemin que celui de la raison pure. Pour se pardonner il faut s'aimer en tant qu' humain dans son humanité plutôt qu'en tant qu'individu égoïste.

Sans cette notion d'Amour, le cadre ne suffit pas à endiguer les comportements centralisateurs de nos égos.

Sans sincérité, il ne demeure qu'un gros mensonge vide de toute essence.

Cependant, d'un mensonge, lorsque l'on sait et demeure persuadé que ce n'est qu'un mensonge, peut naître une autre vérité.

Le mythe devient l'outil, la clef du processus de libération.

Le gros danger, c'est de finir par croire...au mensonge !

Pire, peut être, celui de le faire croire aux autres...

Cette dérive sectaire se veut justificatrice par son côté réductif et efficace.

Cependant, elle n'induit qu'un enfermement privatif...

La Liberté ne réside t' elle pas dans le mouvement, dans la démarche, dans le processus, plutôt que dans une étape réductive à un lac figé de certitudes telle que la surface lisse d'un miroir ?

G.

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