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Dissidences Pyrénéennes.

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Bien vivre ou "vivre bien" ?

L'important c'est la pratique, tout le reste n'est que théorie ! (Albert Einstein)

Une dynamique d'évolution.

Un de mes Amis en visite m'a offert et dédicacé son petit livre issu d'une grande expérience et d'une certaine sagesse. (KARATÉ et petits "satoris". Les éditions du NET) 

Cet Ami de plus de trente années de rencontres, c'est Jacques TAPOL. Mais peut on dissocier Jacques de Thierry MASCI ? 

Ils étaient venus préparer le championnat du monde de Sydney, ici sur le plus haut plateau habité d'Europe. Le Capcir avec ses activités estivales, mais aussi ce cadre magnifique, si humain, proche et qui boit l'âme de ceux qui s'y adonnent sincèrement pour mieux encore  révéler les potentiels créatifs de ces passagers du vent.

Sacrés champions du monde tous deux cette année là, ils ont su rester humains et simples dans notre relation complice.

Les années nous ont marqué du seau de l'expérience, de l'amitié et parfois de cette sagesse qui en dit plus long dans un silence qu'en bien des mots enjoués.

Jacques, Thierry et Jean François Tisseyre m'ont fait ce plaisir de passer et nous nous sommes régalés de partager pleinement nos mots et nos silences.

Qui penserait que nous n'ayons rien à conquérir se trouverait surpris s'il lisait entre les maux et les feux couvant sous la braise de nos regards !

Rien à prouver, peut être, mais tellement à réaliser pour continuer de s'améliorer.

Maintes fois j'ai engagé ma vie, j'ai pris des risques extrêmes tout en allant au plus profond de mes ressources pour me dépasser, ou peut être plus simplement aller vers cette rencontre de moi même alors que je n'en avais pas totalement conscience.

Dans notre monde d'apparences, bien souvent le regard ne reconnait que la surface des choses. Mais, si l'on "gratte" un peu en dessous de l'artifice, bien souvent l'on ne rencontre que la médiocrité.

Mieux vivre sa vie ne peut se satisfaire de cette médiocrité, de l'apparence, de l'artifice, bien que nous soyons un peu comme ces funambules suivant le fil tranchant d'un glaive entre deux mondes, apparences et réalité...

L'actualité mensongère ne peut pour autant être négligée et sans tomber systématiquement dans l'abysse du déni, rien ne peut évoluer sans une discipline qui nous ramène à la conscience pleine. Or cet état ne s’acquiert que par l'humilité !

Réaliser, c'est pratiquer. Le geste "parfait" ne se peut sans la réunion de nos potentiels. Le Ki Ken Taï Ichi du Karatédo est un de ces cheminements.

Lorsque sont réunis l'Esprit, la Volonté, la détermination (Ki) avec l'outil, la technique correctement utilisés au bon moment (Ken), que le corps tout entier est engagé et bien positionné (Taï), l'Unité se réalise par la réunion simultanée des trois conditions préalables (Ichi).

Le ciel est trop grand pour qu'il n'y ait qu'un seul chemin...

La voie du Karaté (Karatédo) en est un, mais il en existe tant d'autres pouvant permettre de se réaliser un peu plus chaque jour, de "s'améliorer". Il s'agit bien sur de pratique et non pas de théorie...

Mes trois Amis compétiteurs sont aussi des "enseignants" et bien plus dirai je, des "Orientateurs", phares qui éclairent autant qu'ils sont des exemples à suivre dans leur discipline.

Pour autant il savent rester humains, simples mortels, mais éternels dans l'instant présent par toute la sincérité d'une attitude bienveillante et humble.

Je ne parlerai pas de ma voie secrète, si personnelle qu'elle est incommunicable. Mais tant s'y adonnent croyant savoir alors qu'il ne s'agit que de connaître et de pratiquer sans chercher l'honneur de quelque grade, de quelque reconnaissance futile d'un décor pompeux, mais de cultiver l'humilité dans le respect de la diversité.

Si l'apparence est faite de clichés, la réalité est dans le mouvement, dans la dynamique avec pour seul objectif un cheminement que l'on crée à chaque pas. Discipline peut être au départ, mais peut on courir si l'on n'a pas appris à marcher ?

En désirant tout immédiatement, l'égoïsme cultivé en mode d'existence ne conduit qu'aux désillusions les plus amères lorsque viendra l'instant ultime.

Par la pratique, chaque jour qui passe éclaire la vie de petits objectifs réalisés, ceux vers qui le regard se porte lorsque vient l'heure sombre de la nuit, fusse t'elle éternelle.

Cherchez, vous trouverez en vous ce que vous attendiez du dehors et votre récompense vous sera donnée sans que vous ayez à l'attendre. Par cette quête quotidienne votre entourage vous rendra ce que vous émanez de bien être. Pour "briller" réellement, ce n'est pas avoir ou désirer, mais simplement être et pour être, il faut se réaliser sincèrement, humblement avec attention dans la joie de vivre chaque instant pleinement, en toute conscience et respect de la beauté, de la force et de la sagesse potentiellement présentes en chaque parcelle de vie.

Cultiver sa vie comme l'on cultive son jardin ou son Art est la voie que l'on ne crée qu'en la pratiquant à chaque pas nouveau que l'on fait.

Sanjon.

 

 

 

 

 

 

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