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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

Du rêve à la ruine...

Une commune sinistrée !

Crise économique, réchauffement climatique, mais aussi réseaux de communications en piteux état et vecteurs économiques non diversifiés, sommes nous en panne ?

Le problème qui se pose depuis quelques années ne touche pas que quelques "micro stations", c'est tout un "concept" à la dérive qui nous démontre le manque d'adaptation par une obstination néfaste à la diversification.

Le problème majeur vient d'une "réussite" dans un projet qui a "trop bien fonctionné" et surtout de la réalité occultée volontairement dès les premières "envolées"...

Il faut se "contextualiser" dans ce prétexte qui généra tant d'aménagements sur des massifs touchés par l'exode rural et la "misère"... 

Si dans un premier temps la "nouvelle dynamique" permit d'apporter de nouveaux arrivants, l'exode a t' il été stoppé ? 

Pas sur...

Le nombre d'exploitations agricoles n'a cessé de chuter, le secteur forestier et les "métiers traditionnels" sont également touchés.

Il suffit de constater sur les registres des mairies la chute disproportionnelle des habitants permanents face aux "résidents secondaires" pour douter de cette "efficacité"...artificielle.

Beaucoup d'attentes sont déçues et si dans un premier temps "l'embellie" semble donner raison aux "bétonneurs", ensuite, une misère tout autre s'installe dans des villages confisqués par une mentalité qui n'a aucune connaissance des réalités montagnardes, ni des priorités locales à réorienter.

Une détresse s'est installée par le vide de "l'inter saison" grandissante autant que par les difficultés de vivre dues à l'envol des coûts ainsi que par la pénalisation fiscale qui a inversé le sens des premières espérances.

L'activité "Ski Alpin" monopolise toute pensée et cependant elle devient de plus en plus inaccessible au point que l'on peut constater aujourd'hui qu'elle est le domaine d'une classe de "riches" complètement coupés de tout lien culturel avec le milieu qu'elle envahit souvent sans scrupule...

Si à l'origine il s'agissait de répondre à cet adage qui dit que "lorsque le bâtiment va, tout va", il faut se recentrer sur la demande de petits épargnants apeurés par les fluctuations boursières et donc en recherche d'investissements "moins risqués", petits épargnants ciblés, exploités et certainement grugés volontairement !

La politique d'alors "favorisa" d'autant ces nouveaux marchés que les investisseurs finançaient aussi divers partis politiques ! 

Une arnaque bien pensée, juteuse pour certains et amère pour ceux qui se retrouvèrent en panne de rapports du fait d'une inadaptation de leur bien face à l'involution de leur clientèle d'origine... La "démocratisation du ski" n'était qu'un leurre qui a fait son temps...

L'impact de l'immobilier se retrouve au cœur d'une spirale infernale avec un décalage toujours plus grand entre investissements et rapports, ce, jusqu'au point qu'ils ne génèrent plus qu'endettements et emprunts à perte de vue !

Si les espoirs sont déçus, c'est bien parce que rien n'avait été envisagé dans cette réalité exponentielle !

Les seuils furent vite franchis d'autant que les facteurs intérieurs (surcoût des investissements) et extérieurs étaient aussi exponentiels... (crise économique, climat) 

Par "l'accélération" catastrophique dans ce phénomène, le milieu naturel n'est pas épargné. En plus des dégradations directes, diverses pollutions apparaissent avec un impact qui n'est pas encore "chiffrable" tant les répercutions vont se mesurer sur une échelle de temps dépassant toute prévision.

Nous vous invitons à voir ou revoir ces deux émissions dont les liens sont accessibles ci dessous :

La montagne nouvel Ibiza :

https://www.youtube.com/watch?v=pOp67QnK0ZA

L'argent de la neige :

http://www.dailymotion.com/video/x1ep5zk 

 

Il parait peut être désespéré d'envisager un "avenir" dans certaines vallées, du moins par le concept obsolète des stations de ski, mais, tant de possibilités demeurent inexploitées et surtout tant d'autres besoins sont à satisfaire... 

Les "mégalopoles" engendrent de part l'effet concentrationnaire un besoin d'espace et de temps que seuls certaines zones encore épargnées peuvent combler.

L'Etat se désengage d'autant que les Lois de transparence en matière de marchés publics et de financement des partis politiques ne permettent plus les "errances" d'antan... 

De plus, les priorités sont ailleurs ! 

Peut on espérer une solidarité territoriale des bassins versants et "villes portes" ? 

La seule perspective résiderait dans cet adage qui dit : "Aides toi et le ciel t'aidera". 

Cependant, faute de moyens, l'on constate que souvent les idées manquent également...

Les habitudes sont dures à abandonner et la tendance est ancrée dans un "réflexe" de parasitisme qui pousse toujours à consommer plus de finances publiques pour toujours moins de résultat !

La limite survient lorsqu'il n'y a plus aucune capacité d'emprunt et que la dette accule les collectivités à une fiscalité repoussant encore un peu plus d'éventuels "investisseurs".

Evidemment, la perte de valeur immobilière en devient conséquente et nous ne pouvons que constater là aussi un effet d’exponentielle...d'autant que la "plus-value" dans ce domaine fut aussi impressionnante qu'artificielle et l'on sait pourquoi et par qui ! 

Si les communes sont au centre de cette polémique sans issue, l'origine réside dans la pauvreté des potentiels en ressources humaines (volontaires ou pas), autant qu'en moyens financiers.

D'autre part, la forme de gestion accaparée par une "élite" démontre encore plus les limites d'un système d'exclusion qui se prive de fait de ressources d'idées et de volontés que la culture montagnarde respectueuse de l'environnement passe souvent en second plan, voire est totalement absente des débats !

L'amputation de la mémoire est somme toute le résultat d'un enfermement dans une vision à très court terme, dernier sursaut d'une bête agonisant...

Il devient donc impératif d'ouvrir non seulement les yeux mais aussi les oreilles !

Il ne suffira pas d'imiter, mais il faudra aussi créer !

Il ne suffira peut être pas de constituer des comités citoyens, mais de développer un autre concept réellement participatif et de contrôle dans les communes et établissements publics.

Les édiles sont ils prêts à une reconversion de leur propre identité et de leur rôle au sein d'un milieu fortement handicapé ?

L'avenir, s'il n'est au rendez vous de tant d'espérances déçues nous prouvera certainement par la désertification le manque d'empathie d'une classe sans réelle capacité d'adaptation...

Souhaitons toutefois que se produise une prise de conscience et une volonté réelle d'évolution !

Sans quoi...  

 

G.

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