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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

Le concept.

Question de survie !

Faut il seulement "répondre à la demande" ou "créer la demande" ?

Face à une concurrence dotée d'expérience et de moyens supérieurs, la partie semble perdue d'avance...

Cependant, bien que sachant les potentiels "clientèle" qui nous entourent, l'on tend à négliger ce qui peut réellement l'attirer, la motiver pour nous choisir plutôt que tel ou tel autre site.

Lorsque notre faiblesse peut devenir une force.

Tout d'abord, il faut être conscient de ce qu'implique la "course à la quantité" et les menaces réelles qui finissent toujours par imposer une fuite en avant vers un gouffre sans fond...

(Histoire du pain, du vin et du fromage...)

C'est ce pas de trop qui cause la perte !

Or, si l'enjeu se pose sur une base qualitative, la réflexion amène un relief totalement différent.

Il s'agit de proposer ce qui ne peut être obtenu ailleurs...

Alors, un bilan s'impose.

Qu'avons nous de si différent pour que l'on nous choisisse et surtout faut il se laisser déborder par une fréquentation qui serait trop conséquente pour être maîtrisée dans ses effets ?

L'on sait aujourd'hui le coté exponentiel des charges qui sont liées aux activités humaines et donc, savoir s'arrêter avant le gouffre devient primordial.

La notion de seuil est le plus souvent imposée par le cadre et ses potentialités naturelles.

L'adduction d'eau potable, les capacités à traiter les eaux usées de façon efficace et respectueuse de l'environnement, les réseaux de communication, le stationnement, les transports, le déneigement, en fait tout est lié et tout finit par trouver ses propres limites...

Ce qui caractérise la vivacité d'un secteur est lié à sa population permanente. Sans celle ci, aucune dynamique réelle, aucune infrastructure viable et l'on assiste à des mouvements de population qui fluctuent entre la surabondance et quasiment le désert !

L'effet attire aussitôt l'intérêt d'une pègre qui voit par là même autant de proies faciles que de résidences inoccupées...

Cambriolages et dégradations diverses en sont la conséquence directe avec une décrédibilisation de tout le secteur ! 

Avec un concept basé sur la qualité, d'abord l'on se doit d'ouvrir la réflexion vers la diversification et donc la création d'autres activités non directement dépendantes du tourisme.

Que peut on "fabriquer" qui n'existe ailleurs, ou qui soit d'une qualité dépassant sans concurrence possible toutes les autres ?

Il parait évident que vis à vis de "l'éloignement" et de l'état catastrophique de nos réseaux, l'on ne puisse en tenir compte...

Pas facile de s'imposer sans être "indispensable" ou d'une qualité si particulière que rien n'y puisse s'y opposer !

Vendre le tableau ne suffit pas à assurer la continuité de la vie en milieu montagnard et cela équivaut à transposer le concept de l'hiver sur une période encore plus courte...

Sur le site de Camporeys, l'on passe d'une fréquentation de pointe fin Juillet, début Août, de l'ordre de 3.000 "passants" par jour à quelques rares isards en automne...

La conséquence est que dans un milieu si fragile, les biotopes se dégradent rapidement et une pollution s'installe sournoisement.

Le site du Carlit, c'est pire !

Les réponses qualitatives se trouvent dans la rareté et bien sur aussi ailleurs que dans le tourisme ! 

Certes, lorsque l'on est si éloignés des bassins versants et donc des grands marchés, il faut pouvoir justifier d'un surcoût de transport important, surtout s'il s'agit de commercialiser des denrées périssables. Mais, faut il encore organiser la vente en amont par un système de réservation et de distribution qui garantisse la viabilité de l'activité de production, car "il faut vendre avant d'avoir produit !" 

Donc, si l'on se tient à la phrase du "Bossu" : "Si tu ne viens à Lagardère, Lagardère ira à toi !"

Conjuguer les talents en utilisant les compétences et les réseaux s'impose.

JP Tixador est innovateur en la matière et l'on peut le citer en exemple dans son type d'exploitation d'élevage qui distribue une gamme de produits carnés en dehors des circuits "conventionnels" et répond à ce besoin de qualité supérieure qui fait la différence !

Créer une structure aide à se structurer !

Une structure de commercialisation, c'est ce qu'il manque aux deux "altiplanos" Catalans !

Non pas forcément des bâtiments coûteux, mais un réseau, une organisation efficace et professionnelle...

Il s'agit d'apporter une gamme de produits de qualité directement aux consommateurs, une gamme identitaire qui s'appuie fortement sur l'image d'une contrée elle même garantissant la qualité !

Ce qui implique qu'il faille avant tout pouvoir garantir la qualité du cadre et donc préserver son environnement tout en le mettant en valeur.

Judicieux dosage qui implique chaque individu dans cette démarche...

Il ne s'agit donc pas d'un "projet" ou d'un concept imposé de force, mais d'une prise de conscience et d'une motivation entretenue. Donc, il faut qu'au moindre niveau de la société, chacun se sente investi et responsable.

Pour cela, il faut évidemment que chacun y trouve son intérêt !

Or, par l'aspect "quantitatif", les populations de travailleurs sont les premières lésées avec des conditions salariales minables, sans parler des conditions de logement, ni d'un coût de vie exorbitant !

Donc, il apparaît vital non seulement d'amener des réponses concrètes à ces problèmes, mais aussi que ces personnes puissent être réellement tenues en considération et donc écoutées !

Ce qui veut dire aussi qu'il faille construire une "continuité" dans l'entente par la concertation.

Il ne s'agit pas de chambouler tout, mais de créer une autre dynamique de vie inscrite dans un projet durable au travers d'un concept qualitatif !

Or, si aucun élu, ni citoyen ne se sent impliqué dans cette démarche nous sombrerons définitivement vers l'anéantissement, la désertification, simplement parce que nous aurons préféré la médiocrité à la qualité !

​​​​​​​Ce qui sous entend que la place des représentants ne peut plus se situer au dessus des citoyens mais réellement au cœur de cette dynamique.

Tout doit peut être commencer par là et c'est forcément vers une organisation matricielle que nous nous devons de nous orienter pour survivre à la folie actuelle !

Mais, revenons à nos activités commerciales...

Si l'on se penche vers des produits non périssables, alors, le champ des possibles est encore plus intéressant car moins limité par la durée de vie des produits.

Traditionnellement de petites unités de manufacture ont contribué à la vie montagnarde en bien des vallées. Or, ce secteur présente des carences évidentes ici.

Que ce soit ce qui concerne l'artisanat, les technologies de pointe ou d'autres possibilités dans la mécanique, la confection, c'est quasiment le désert !

Une fois encore, il ne s'agit pas de produire de grandes quantités, mais de proposer et d'organiser les réseaux de production et de distribution de produits de qualité qui ne soient pas en concurrence avec d'autres lieux plus proches des bassins de consommation.

Il ne s'agirait pas de produire des guêtres comme toutes les guêtres, mais de proposer un concept unique répondant à des critères qualitatifs originaux.

L'on ne peut se battre sur le terrain du moindre coût, mais sur la qualité et l'originalité des produits !

Dans "l'idée" des labels, ce qui est intéressant plus que la protection du produit, c'est l'identité du produit !

Il est question d'association d'idées et de concepts identitaires qui garantissent la publicité en retour et donc aussi le champ de diffusion sans retomber dans le piège de la quantité qui se doit d'être limitée pour entretenir la "rareté" et donc la crédibilité des produits.

Nous vivons sur des îles perdues au milieu des nuages. Sans le rêve ces nuages nous éloignent de toute possibilité d'avenir. A la fois l'isolement est un handicap mais aussi notre force car il crée une identité particulière que nous serions idiots de négliger.

Non point par orgueil, ni par vanité, comme certains qui se sont posés en maîtres, ni comme esclaves soumis, nous avons la chance d'être différents et c'est cette différence qu'il faut cultiver pour arriver à survivre.

Là où la mondialisation impose son laminoir, là, nous devons nous différencier !

Innover, créer, la vie se caractérise par le mouvement organisé. Il y tant de secteurs à explorer si ce qui est "privilégié" s'inscrit dans l'originalité et la qualité, alors, même des secteurs comme le textile, le mobilier, peuvent apporter de nouvelles perspectives d'avenir !

Plutôt que de défigurer ces écrins d'une identité précieuse par des éoliennes ou d'autres horreurs du même genre, sachons utiliser nos potentiels encore inexploités, ce bien sur dans le respect des sites ! 

G. 

 

 

 

 

 

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