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Dissidences Pyrénéennes.

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Intelligence !

En se créant, le créateur créa l'intelligence...

Donc, il est de l'intelligence en chaque chose créée et si l'esprit de l'homme en possède un tant soit peu au point qu'il croie qu'elle est le propre de l'homme, elle dépasse forcément l'espace de son esprit étriqué.

Tout comme le créateur est en chaque chose et que chaque chose en est issue, il en est de même pour ce que nous qualifions d'intelligence si intimement liée à la vie, puisque ce potentiel ne peut être réduit à l'une ou l'autre de ses formes.

Dès notre enfance, l'on veut nous faire croire, nous réduire et nous enfermer dans un concept ne liant l'intelligence qu'au savoir et donc qu'à sa forme "spirituelle".

Or, le propre de la vie est d'associer sans cesse puisque l'intelligence naît de la vie et que la vie est intelligence et culture permanente d'associations...

Si l'on parle d'intelligence d'esprit, son potentiel d'association se trouve forcément limité par notre partie consciente d'analyse et de mémoire.

Chacun développe jusqu'à ses propres limites le champ des possibles et dans un champ de blé il ne sert à rien de semer plus de graines qu'il ne peut en nourrir...

La saturation fait la misère (une tête bien pleine...), car la concurrence entre les épis fera leur propre limitation et leur dégénérescence.

C'est souvent ce qui réduit nos actions que de vouloir en faire plus que ce que l'on peut...

En dehors de ce champ, tout l'espace est libre pour cultiver et se cultiver.

Si nous réduisons le concept des possibles qu'à l'espace de l'esprit, alors nous rencontrons ses limites. Or le champ se situe au dessus d'une profonde terre et sous un ciel sans limite connue.

Il est associé et non pas la seule chose existante. Sans le haut et sans le bas, il n'est qu'une petite superficie ridicule qui se prend pour la seule chose existante...

Pendant que germent les semences, en haut comme en bas, la vie fait son œuvre qui permet justement à ces graines de germer et d'associer les différents éléments de leur constitution future.

Si nous nous réduisons à ce qui se passe dans le champ de blé, alors tout le reste nous échappe. Nous vivons en automates enfermés dans des réflexes que nous ne comprenons même pas.

Pour évoluer, il faut être capable d'associer et de construire comme chaque épi de blé, en utilisant tout ce qui peut l'être.

En construisant le lien de notre pensée, alors nous organisons l'espace et le temps qui font de la vie une demeure ouverte au possible et non plus réduite à la partialité de nos jugements étriqués. ( Plus que le jugement dernier...le dernier jugement !)

Notre conscient est limité et son travail ne peut que l'être également.

Par contre il est notre subconscient propre et celui que nous partageons sans nous en rendre forcément compte (sorte de "cloud" d'avant l'informatique...appelé parfois "paraclet"), celui qui est en haut comme celui qui est en bas, celui qui est en dedans comme celui qui est en dehors...

Là se trouve ce qui nous dépasse, dont nous faisons partie sans que pour autant elle soit totalement nous même et que nous soyons totalement elle.

Si nous ne sommes conscients que d'une partie, cette partie n'est pas pour autant le tout !

Or, développer nos possibles passe par l'ouverture au subconscient et à ce qui nous surplombe.

Devenir conscient, non plus d'être conscient, mais être conscient d'être conscients sous ses différentes formes, mécanismes, forces et langages autres que nos mots ridicules...

Ce formidable potentiel est un trésor trop important pour qu'il ne soit que la propriété d'un seul.

Tous nous pouvons y accéder et en profiter tant que nous entretenons les liens de la vie et de la pensée.

Ils sont ce fil d'Ariane qui permettent de se re trouver seul et ensembles alors que nous errons dans le labyrinthe de nos vies.

Alors que nous ne distinguions rien de cohérent, ce fil nous montre non seulement le chemin mais aussi tout le paysage logique, évolutif et bien vivant.

Alors notre petite maison personnelle en la quelle se tient notre conscient s'ouvre sur un immense jardin. Nous pouvons y cultiver et nous cultiver en organisant chaque pouce de terre tout en laissant ici et là quelques friches, ce sans plus aucune limite que celles que nous dicte une certaine harmonie ressentie et si présente alors que nous l'ignorions sans cesse.

Le fil nous permet de voyager de la maison au jardin, et dans ce jardin, d'aller par chemin ou prairie de telle culture à telle autre. Le champ de blé n'est plus tout seul et même le ciel devient aussi nourricier que la terre que nous travaillons.

Avant que de jouir pleinement de ce qui nous est propre et de ce que nous partageons, rien ne peut se produire si nous ne mourons pas à ce concept étriqué de la seule raison et d'un esprit enfermant.

Pour se libérer, rien ne vaut le silence qui met au repos la parole, qui la domestique pour ne mieux laisser s'épanouir d'autres formes de pensée qui s'expriment autrement que par mots ou questions souvent désorganisées ou dont la logique nous échappe...

Dans ce silence nous pouvons nous re découvrir et nous reconstruire sur un champ de ruines fait de tant et tant de préjugés et de jugements réductifs.

Alors, nous érigeons notre château, notre palais, notre temple dans le quel les portes sont ouvertes sur l'immense jardin de nos vies.

Dans chaque pièce nous rangeons ce qui nous semble bon d'aller et qui nous ouvre sur l'extérieur. À l'intérieur comme au dehors, tout trouve un sens et chaque force, chaque mécanisme ne nous est plus tout à fait étranger puisqu'ils sont à notre origine et que nous en faisons partie.

Cependant, si nous devons nous connaître nous même et devenir ce que nous sommes, il est toujours la possibilité de choix de l'usage que nous pouvons en faire.

Ce libre arbitre s'il n'est soumis qu'à l'esprit finit par tuer le cœur...

Pour autant faut il se limiter ou organiser la limite des autres simplement par peur ou par ce besoin de pouvoir qui asservit autant celui qui l'exerce que ceux qui le subissent ? (Ou qui veulent bien le subir...)

Même si chacun se croit libre de ses choix, ils s'inscrivent dans un fonctionnement qui le dépasse, parce que leur nature est un effet de causes qu'il croit dominer et dont il n'est qu'un objet...

Là peut être se situe ce qui fait de l'humilité la porte vers "la céleste Jérusalem" et qui fait de l'homme un humain !

Bonne réflexion !

G.

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