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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

Douleurs, colère, haine, de la réalité à l'aliénation.

Si l'amour est une réalité naturelle, la haine, artifice destructeur, ça s'apprend ! 

Chaque acte de vie engendre une destruction. 

En cela l'homme n'échappe pas à la nature, mais c'est dans l'essence des actes qu'il peut "devenir" plus humain.

J'ai pris des centaines de vies et la mienne s'achève dans une parenthèse encore ouverte à chaque instant. Tuer, c'est naturel, faire souffrir, c'est diabolique !

Même penché sur sa victime, il existe encore cette différence entre le dément enfermé dans l'irrespect, la haine, voir dans le plaisir du dernier rictus qui ne le satisfera jamais autant que la première fois et cette tristesse mêlée d'un amour ne s'exprimant qu'en silence respectueux.

La mort s'intériorise, elle s'absorbe pleinement pour se transformer en vie. 

Le drame de la vie est assumé jusques dans la mort. Certains procèdent à un remerciement, une prière dédiée à la vie. Ceci peut paraître paradoxal, pourtant la mort de l'un conditionne la vie de l'autre dans un tout auquel chacun appartient. 

Tueur et cannibale au delà de la chair, certes, mais combien de milliers, voir de millions de vies ne sacrifie t' on pas sans même s'en rendre compte ? 

Entre le dément et le prédateur il y a la conscience. Non pas une conscience pensée, une conscience profondément ancrée dans un processus auquel il est difficile d'échapper.

Lorsque dans l'instant de tuer il n'y a plus la place pour la moindre émotion, ce n'est plus la pensée qui dicte ses conditions. L'acte se produit naturellement et le prolongement de l'intention traverse sa cible comme par magie. L'on ne tue pas avec son cerveau, l'on tue par instinct, avec toute son âme, avec tout son être intérieur.

Point de savants calculs de balistique, tout est déjà intégré dans la mécanique de mort.

Même à plus de 250 mètres en pleine course, plus que l'on ne peut savoir avec certitude, l'on sent déjà le résultat. Inexplicable, mais bien réel !

De loin, c'est plus facile, de près, là se pose la réalité de la souffrance et de la mort, les yeux dans les yeux. Faire vite et bien pour ne pas faire souffrir, mais aussi pour se débarrasser de cet instant qui voit la vie s'éteindre dans le regard. Cette mort qui nous renvoie inévitablement à la nôtre.

Pour tuer, il faut déjà avoir accepté de mourir.

Ce n'est pas naturel car tout notre être est tendu pour vivre, jusques dans le moindre réflexe.

Pourtant, chaque jour des imbéciles heureux jouent au tueur, ils vibrent et tremblent dans le désir de paraître et invariablement c'est sans aucun respect qu'ils font souffrir inutilement leurs victimes...

L'imbécile dans sa voiture est le même un fusil à la main que celui qui fait ses courses en poussant son caddy. C'est un consommateur de mort qui ira jusqu'à ne pas trancher dans la chair pour ne pas se salir. Il fuit sa responsabilité !

Combien de délits de fuite, combien d'animaux percutés et délaissés sans le moindre respect ?

Il faut de tout pour faire un monde, pour le détruire aussi...

Je ne suis pas sur que ceux qui font le plus de mal dans le monde soient les prédateurs, ni que leurs actes s'inscrivent dans quelque chose d'utile.

Bien sur, l'on peut toujours penser "qu'à quelque chose malheur est bon" et que finalement tout peut se justifier, même l'injustice. Mais, entre le tueur du Dimanche un fusil à la main ou l'accélérateur au pied et le prédateur, il existe cette différence notoire que le prédateur se transpose dans sa victime, il vit avec elle avant de l'emporter avec lui et en lui.

Le consommateur "fourchette en main" refuse de voir la mort s'étaler sur sa table. Il a peur !

Il faut être "blindé" pour souper au milieu de cadavres et pourtant c'est ce que nous faisons à chaque repas !

Peut être la chose la plus gênante, c'est l'odeur des viscères déchirées, la putréfaction des chairs. Cette odeur est si forte qu'elle s'incruste profondément autant dans les narines que dans la conscience au point que la moindre image souvenir vient aussitôt la ranimer aussi fortement que la première fois. Même l'odeur de la viande grillée peut ranimer des flammes...

Le prédateur n'est pas un assassin, même s'il y a préméditation car chaque mort se prépare dans un rituel particulier. Une stratégie se met en place pour arriver à ses fins...

Observation, intégration des faits et gestes, des besoins, des habitudes, le tueur intègre sa victime dans une chaîne qui dépasse la pensée, il devient sa victime.

Lorsque qu'elle meurt, une part de lui même meurt aussi. Le "con sommateur" ne veut pas mourir, il veut commander, bouffer, pas crever, forcément il a peur lorsque la réalité dépasse sa fiction !

Justement, c'est cette peur qui va créer chez lui une construction mentale faite de mensonges complaisants. S'il y était obligé, il trouverait de quoi se justifier, mais en rien il ne veut se sentir responsable. 

La peur est une construction mentale, seule la douleur est réelle !

Ce qui meut plus vite que la pensée, c'est l'instinct. Le sentiment est plus puissant que l'émotion, bien plus réel. Toutefois, la confiance n'exclue pas le contrôle...

De la peur d'avoir mal peut naître la colère et la haine...

Pour haïr, il faut se construire des prétextes et il faut cultiver sa peur pour en faire un rempart de certitudes, de préjugés. 

Parce qu'au delà de la peur, de la colère, vient la haine et forcément le déni !

Ce qui se fait dans un sens se défait dans l'autre et celui qui s'y penche peut trouver le mécanisme inverse qui l'a conduit à la haine. Mais, si par la pensée l'on peut analyser ces choses, reste la sincérité, qui elle ne peut exister que par les actes, par l'expérience...

« Si un jour quelqu’un te fait du mal, ne cherche pas à te venger, assieds-toi au bord de la rivière, et bientôt tu verras son cadavre passer. »  (Lao Tseu)

Est ce plus "facile" de se venger que de ne pas le faire ?

En se vengeant, c'est d'abord de soi même que l'on se venge comme lorsque l'on haït, c'est encore soi même que l'on déteste d'abord.

Plus que le corps de son ennemi, c'est bien celui de la haine de soi et de l'autre que l'on peut voir dériver sur le fleuve de la vie. Ce qui n'empêche en rien la justice de s'accomplir...

Là encore, il y aurait de quoi discuter...

Pourtant, ce qui ne fait pas du prédateur un assassin, même s'il tue, relève de l'accomplissement  de quelque chose qui le dépasse et pour cause...

Sacrificateur, bras séculier, bourreau d'un jour, c'est parce qu'il place sa référence au dessus de sa pensée et de son subconscient que l'acte devient "sacré".

Celui désigné par le pouvoir n'est rien qu'un vulgaire assassin si en son âme, conscience et instinct, rien ne le rattache à la justification de la double mort, celle de la victime et la sienne. 

Selon ses propres "croyances", les mots varient pour désigner ce "très haut", certains l'appellent Dieu, d'autres ne connaissent pas son nom, mais ils le vivent chaque jour pleinement.

Alors que le "con sommateur" ne se fie qu'aux apparences, le prédateur est en contact avec la réalité invisible.

Pour autant, bien des "martyres assassins" ne sont que victimes d'une mystification dogmatique et ce qu'ils pensent réaliser en toute "liberté" n'est le fruit que d'un orgueil attisé à la braise de leurs maîtres !

Ils sont des esclaves soumis ! 

Le prédateur n'est libre qu'en accomplissant pleinement sa charge, toute conscience déployée au vent de la vie.

Pourtant, chaque chose dure ce que durent les roses et l'espace d'un matin, vient aussi le temps du recul. Pour ne plus être "tenté", l'on en vient à se débarrasser des armes, à ranger son attirail.

Il suffirait d'un rien pour "reprendre du service", mais l'on en vient à prier pour que dure cette Paix que l'on trouve "confortable", pour ne plus avoir à verser le sang... 

Est ce le respect de la vie qui veut que l'on laisse le champ des possibles ouvert à d'autres semences ?

Non point blasé de tuer, mais reconnaissant de ne plus avoir à le faire...

Damnés ne sont que ceux divisés par cette conscience qu'ils affrontent en vain et contre laquelle rien ne peut endiguer l'angoisse et la torture de remords inassouvis. 

La Justice essaye de provoquer le regret chez le coupable, faut il encore qu'il y ait de quoi regretter...

Même geignant et larmoyant, certains feignent le repentir. En leur petite conscience, aucun remord !

Peine capitale ? Le débat s'est trompé car il préféra nous montrer le possible innocent que le réel coupable. Or quelle peine sinon la mort pour celui qui ne regrette rien sinon que sa propre vie lui soit prise à son tour ?

Les "bien pensants" haussent aussitôt les bras vers ce qu'ils ne croient pas, mais dès que le moindre "pétard" explose, ils s'enfuient regrettant que Justice ne leur soit pas rendue de par la peur qui les tenaille ! 

Ridicules pantins dans une foire qui les dépasse, victimes et bourreaux, mais inconscients ne n'avoir pas vécu...

G. 

 

 

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