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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

Débat ouvert...

Objet : Re: Un singe en hiver...
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Bonsoir !

A vous lire je suis empreint de modestie et, je dois vous l'écrire en toute simplicité, je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour en tirer la substantifique moelle de vos analyses si précises et apparemment fondatrices de points de vue pas si fermés que j'ai pu l'interpréter lors de mes premières lectures de vos "dissidences". Parlez vous aussi bien que vous écrivez ? Et en fait peu m'importe !
Et pour répondre à votre citation de Einstein, il faut bien se pré-occuper des problèmes posés par les autres, faute de justement les résoudre. Si la Nature déteste le vide, que dire des êtres humains....Les personnes qui posent des problèmes entraînent automatiquement des questionnements et des remises en causes à tout les niveaux. Mais bon, je vais vous relire encore une fois !
Laurent R

Bonjour.
Il n'est pas facile d'exprimer par des mots des attitudes, des comportements et des caractères dont symboliquement le contour devient flou selon que l'un les perçoit d'une façon, au travers son filtre personnel et que l'autre le ressent également au travers du sien.
Le fait que souligne A. Einstein relève d'une perception, d'une expérience personnelle difficilement discernable par un Sancho Pança qui à plus souvent le nez dans le guidon que les yeux tournés vers le ciel ou vers l'atome...
Cependant, si ce dernier est plus pragmatique par l'obsessionnelle détermination de réagir en pratique, il n'en demeure pas moins qu'il le fait toujours en référence d'une certaine idée de lui même qu'il projette en permanence.
Si par concours de circonstances il vient à perdre ses repères, alors survient une crise identitaire particulièrement destructrice...
C'est l'urgence avec ses approximations et ses mensonges ou le "burn out" !
L'on pourrait se limiter aux simples réalités, certes impératives, mais sans comprendre ni tenir compte des mécanismes qui les provoquent, alors les réponses ne seraient forcément que partielles et ne résoudraient en rien le véritable fond du problème.
Dire que la nature a horreur du vide me laisse pensif du fait qu'il est bien plus de vide que de matière, y compris dans la matière la plus dense. L'espace entre les atomes dans ce qui les compose est plus important que ne prendrait leur constitution amalgamée matériellement s'il n'y avait cette force de tension qui les organise dans le mouvement en nous laissant percevoir ce que nous pouvons par nos sens.
Encore une perception des choses qui peut s'arrêter à l'apparence d'un volume ou franchir la surface pour comprendre le mécanisme qui la fonde et l'organise...
Pour Sancho Pança, un cube restera un cube, un moulin, un moulin et il n'a pas tort non plus... dans la limite de ses limites !
Si le cube vient à se transformer sans qu'il puisse en identifier la cause alors soit il en invente une dont il se persuade qu'elle est réelle et là il devient Don Quichotte, soit il s'en désintéresse ou alors il essaye empiriquement de se donner une explication qui lui convienne et redevient ce Sancho Pança pragmatique...qui en fait n'a rien résolu !
Au delà du comment, vient toujours cette question du pourquoi.
La problématique principale qui nous empêche d'évoluer passe par le refus d'évoluer et donc la volonté de rester fidèle à l'idée que nous projetons de ce que nous pensons être.
Or, si le cube est cube, il le doit au principe qui induit le mouvement, qui l'organise en tant que cube vivant et évoluant sans que l'on s'en aperçoive réellement...
Ce que nous pensons voir, toucher, ne relève que du cliché, de l’instantané et du préjugé qui est conforme à la réalité que nous accordons aux choses. Un détail et tout chavire...
Pour que nos villages évoluent, non seulement il faudrait vouloir qu'ils puissent le faire autrement que par l'idée que nous nous faisons d'eux mais aussi que nous nous donnions une autre organisation qui nous le permette par le respect mutuel et l'ouverture à d'autres concepts qui ne sont pas les nôtres.
Il demeure toujours cette contrainte de la réalité instantanée qui répond à des réalités qui nous échappent...
Voilà pourquoi ni Sancho Pança et encore moins Don Quichotte ne peuvent amener qu'une vue partielle dans une fiction qui est la leur et donc ne correspond pas à la complexité d'une réalité plurielle qui les dépasse tous deux...
Toute la bonne volonté de l'un et de l'autre n'y pourra rien changer !
Le climat évolue, la crise économique est de plus en plus dure, mais l'on s'obstine à ne se raccrocher qu'à l'idée première dont on s'est habitué à faire la seule réalité acceptable...
Maintenant, si nous regardons le pourquoi du comment l'organisation qui fait éclore des projets aussi fous que ce que nous voyons aujourd'hui, nous trouvons un pouvoir centralisé dont la légitimité s'est déplacée de ses origines.
S'il est facile d'identifier ce pouvoir comme la cause et donc de changer les hommes au fil des mandats, l'esprit de ces derniers n'évoluant pas... le problème reste entier, voir s'amplifie.
Même si une paix relative intervient à chaque changement d'élus, par cette crise sacrificielle que l'on appelle des élections, elle ne fait que repousser le problème un peu plus tard.
De mandats en mandats, la dette enfle autant que les élus sacrifiés à la vindicte publique pendant que ceux qui subissent disparaissent petit à petit, soit naturellement soit par force d'une fiscalité sélective.
Il peut donc advenir qu'il ne reste plus que de très riches propriétaires et une tranche de population exemptée d'imposition, sinon, un grand désert !
La complexité fait que le cadre dépasse largement la toile que nous regardons avec une certaine anxiété.
Mais, il n'en demeure pas moins que si la réflexion était menée réellement par un ensemble de personnes plus important, pour ne pas dire l'ensemble de la population, les solutions ne seraient que plus nombreuses et variées.
Donc, la complémentarité pourrait s'envisager en dépassant le cadre restreint de conseils municipaux dont les élus ne représentent plutôt que leurs points de vue personnels au lieu de ceux d'une population toute entière qu'ils sont sensés représenter dans toute sa diversité !
Comme ce qui se produit au niveau d'un village se reproduit à tous les autres échelons du Pays, il y a loin de la coupe aux lèvres lorsque l'on parle de démocratie au lieu de la réalité d'une oligarchie jalouse de ses prérogatives et avantages...
Égoïsme, égoïsme !
Quant au jugement, il relève bien plus souvent de ce que l'on projette sur "ceux qui posent des problèmes", voir ce que l'on perçoit d'eux en nous et qui nous dérange, que du simple constat de la problématique en question.
Plutôt donc que de ne faire qu'une seule interprétation, il faudrait que nous puissions les faire toutes...
Bien qu'utopique, plus on est de fous et plus on rit !
En se limitant à un seul point de vue ou encore à un seul secteur économique ou social, voir encore qu'à une seule saison, il apparaît clairement toute la dimension d'une carence qui pose la véritable utopie dans un temps tout aussi irréel.
La transposition d'autres réalités dans un contexte différent (vouloir faire dans les Pyrénées ce qui se fait dans les Alpes...) est révélateur du refus d'accepter les réalités locales pour y substituer un mensonge délibéré et donc refuser la possibilité d'évoluer autrement !

Le mimétisme est révélateur de la crise identitaire et la "mimésis" en est le mécanisme destructeur qui en fait ne l'entretient que pour reconduire le même état de crise dans le but d'en atténuer les effets sans pour autant la solutionner...

Si nous avions la volonté, la clairvoyance et le courrage de cette conscience, il ne fait aucun doute que l'humanité toute entière ferait d'un coup un sacré bond en avant !

Mais, nul est parfait seul et il serait temps que tous en soient conscients afin que tombe le bandeau des préjugés et que chacun en soit suffisamment motivé pour faire évoluer les choses en commençant par évoluer lui même...

Cordialement.

G.P.

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