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Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

De quoi parlerait on ?

Si, le monde était évolué, ayant dépassé ses erreurs pour en tirer d'autres attitudes que les nôtres...

Aux portes du futur demeure le passé réalisé et celui qui aurait pu advenir.

Entre ces rendez vous avortés, ces actes manqués et tous les progrès enfouis sous la poussière d'une histoire qui s'est trompé de chemin, le monde continue sa course vagabonde ouvrant à chacun une certaine liberté des possibles.

Libre donc de se tromper, mais aussi libre à chacun d'investir sa vie autrement que le commun des mortels...

Si le Christ n'avait pas été sacrifié sur la croix, le christianisme serait il une évolution du judaïsme et le Coran, quelques chapitres de plus au Talmud ?

La lettre aurait elle pu se déverser à travers le monde comme elle l'a fait par religions du livre interposées et développer autant de dogmes politiques, d'utopies meurtrières, de dénis irréparables ?

Donc, la cosmologie "Indo-Européenne" avec tout son système d'enseignement ne serait elle pas devenue un aboutissement plus poussé et plus répandu que ne l'est le bouddhisme aujourd'hui ?

Dans les possibles d'évolution, il en demeure une version qui s'écarte véritablement de "la voie des pères". Les religions et dogmes politiques actuels sont empreints du même mal qui les contraint dans le vieux réflexe de la dualité, des inverses opposant symétriquement les rivaux dans l'escalade de la lutte réciproque et du sacrifice réconciliateur perdant un peu plus à chaque fois son efficacité originelle.

Tous ces systèmes prônant la vie ne sont vecteurs que de mort !

Comme quoi, "l'enfer" est pavé de bonnes intentions...

Il faudrait remonter à la source de cet engagement dans la spirale du temps pour comprendre ce qui contribue à nous entraîner inexorablement vers la destruction de notre planète et de toute forme de vie. Paradoxe s'il en est un, aux portes d'une "possible éternité", nous n'avons jamais été aussi près de la réalisation apocalyptique.

Il demeure étonnant que face au mystère de la mort inexpliquée et sans le premier meurtre collectif au sein de la caverne primitive pour y amener un remède apaisant, le langage tel que nous le pratiquons ne serait certainement pas ce qu'il est.

De la communication au papotage il en est de l'utilité et de la confiance.

Au sein d'un groupe de prédateurs, l'un ne peut aller sans l'autre...

L'ennui, c'est la mort et le pire des ennuis, c'est de s'ennuyer à mourir !

Le langage, toutes formes de cultures, d'arts et de communications occupent le vide sidéral d'une vérité dont tous ont trop peur de croiser le chemin.

Si dans nos écoles s'ouvrait une autre voie éducative que celle de bien des "utiles" souvent perçus comme inutiles, peut être chacun y trouverait le moyen de vivre dans la pleine conscience de ce qu'il est réellement. Le langage utilitaire et le papotage, loin de ne plus exister n'en seraient que plus enrichis...

Il est fort à parier que non seulement les conversations seraient plus évoluées, mais aussi que d'autres formes de langages et de communications se seraient développées.

Dans un monde ayant compris sa nature profonde, la composition de l'être et les rouages de ses fonctionnements, les problèmes identitaires liés à la peur de la mort seraient ils encore ce qui mène la vie au trépas ?

De même la notion d'organisation basée encore hiérarchiquement sur l'être providentiel, ce sacrifiable soit divinisé, soit élu comme un roi, ne serait elle pas perçue autrement comme la source matricielle d'une véritable démocratie ?

Tant de dénis orchestrés par les dogmes depuis tant de siècles ne font que redire la même histoire avec toujours moins d'efficacité...

Non seulement de moins en moins crédibles, ils ont conduit une majorité grandissante de la population à ne vivre que dans l'instant de consommation sans ne plus croire à un quelconque lendemain, tout en maintenant une virtualité artificielle d'un déni permanent. L'utilité immédiate et le refus de se faire face dans sa réalité d'éphémère modélisent une société réfractaire et mensongère qui se veut laïque mais dont le venin des dogmes sacrificiels continue d'agir. Soi disant tolérante, elle cultive toutes sortes d’extrémismes. En besoin d'éternité, elle n'a jamais porté autant préjudice à la vie dans sa diversité !

C'est la quête d'éternité qui tue l'humain pour en faire une machine. Le transhumanisme n'en est que cette matérialisation dangereuse, qui du fait de ne pas accepter la fin, détruit l'essentiel.

"-Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." énonçait Lavoisier.

Oui, certes, mais la transformation n'est que la fin d'un état et le début d'un autre dans le quel ce qui était n'est plus !

Même si ce qui résulte est empreint d'une "certaine mémoire" liée aux Lois fondamentales, aux forces et aux états qui en sont à l'origine, le retour des éléments dans le cycle de la vie ne peut exclure cette fin, cette transformation temporelle qui ne va que dans un sens déterminé.

Contrairement à une équation réversible immédiatement, l'équilibre se situe dans une dimension qui nous dépasse et dans la quelle la vie d'un être humain ne représente pas grand chose...

Un peu de modestie face à cette réalité changerait bien des comportements !

Le fait d'en prendre conscience ne pourrait que conduire à un plus grand respect de la vie elle même et de tout ce qui l'embellit, lui donne sa force et produit sa sagesse...

Papotons, papotons, le monde poursuit sa course folle vers une fin que rien ne saurait dévier de son absurde réalisation !

Pourtant, il suffirait d'un peu de bonne volonté pour évoluer et écrire une histoire sachant lire les livres du passé au travers de la réalité actuelle et vivre un futur tenant compte des erreurs fondamentales qui perpétuent une illusion comme vérité essentielle.

Si, acceptant sa fin comme naturelle et irréversible, la préciosité de la vie reprendrait tout le bon sens au centre de nos préoccupations, de notre intérêt le plus vif, il est évident que ce que nous vivons actuellement ne serait pas advenu et que le monde n'en serait que plus apaisé...

Pour autant qu'il soit possible, de quoi parlerait on alors ? Quels silences évocateurs par de nouveaux sourires suffiraient ils à communiquer ce que tant de mots et de maux n'ont jamais su exprimer ?

G.

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