Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Dissidences Pyrénéennes.

Infos,patrimoine, politique locale, environnement,

Emprise...

Emprise...

Pernicieusement, chaque tentacule du monstre pénètre jusqu'à la moindre particule de vie. Là sous la roche franche, inondée par les vagues du quotidien, elle est envahissante occupant le moindre espace. Elle s’immisce dans le moindre interstice, se faisant aussi fluide que l'onde. Cependant chacune de ses ventouses aspire et retient pour ne mieux que l’entraîner vers ce bec crochu déchirant, acéré, par le quel les hommes se détestent et en viennent aux mains jusqu'à s'entre tuer.

Sous l'écume, elle serait réalité, mais c'est illusion qu'elle nous tienne si nous ne plongeons vers elle.

Depuis le ventre de la mer elle essaye de nous atteindre par ce que nous percevons de l'inconnu. Ce troisième élément extérieur dans le quel nous allons nous livrer à toutes les gesticulations qui feront de nous des êtres inhumains.

Jusqu'à la naissance, que déjà l'on appelle délivrance, nous sommes innocents et protégés de l'emprise du monstre.

Ce n'est qu’après qu'il peut s'insinuer en nous et c'est par la parole qu'il vient nous rendre fous. Ceux qui nous aiment en sont les premiers servants à leur insu.

Ils croient et c'est là le malheur. Tant qu'ils ne faisaient que voir, observer cette chose qui s'anime en eux, ils étaient heureux. Ils partageaient cette innocence simple de la vie. Tant que l'amour les protégeait, ils étaient eux aussi nouveaux nés.

C'est dès la première rencontre avec cet inconnu qui vient de paraître que naît l'illusion et que s'exerce l'emprise. En prophète il annonce à son insu tous les malheurs du monde. Il va changer les choses et permettre l'envahissement par les mots qui sont les pères des maux.

Tant que nous ne les comprenons pas, ils n'ont aucun pouvoir. Mais avec insistance ils se rappellent à nous et peu à peu s'imposent comme s'ils étaient les seuls à permettre de communiquer. Plus ils prennent de la place et moins il en est pour le reste. Ensuite viennent les gestes qui vont eux aussi se construire comme autant de vérités et qui feront de nous leur dépendant illusionné.

Toutes ces conventions, tous ces codes virtuels ne sont là que pour nous voiler la nature profonde qui nous échappe déjà d'autant que nous bâtissons la peur que de la rencontrer.

La pieuvre oeuvre déjà au fond de son repaire et nous aspire à des jeux de constructions élevant des barrières comme ces lits d'enfant aux ferrures si hautes.

Plus jamais nous ne verrons qu'avec ces yeux d'aveugle qui lorsqu'ils sont ouverts nous mentent sur ce que l'on ressent et qui est vérité.

Petit à petit nous nous désapprenons de tout ce que nous sommes et devenons experts , maîtres parfois, dans ce jeu imbécile qui nous mène à l'effroi.

C'est la peur qui va guider nos pas et ce venin insufflé par nos mots résonne en nous comme un tambour de guerre. Il étouffe notre cœur sous des propos sans fin qui noient toute clarté par son esprit malin.

Parfois, le sort nous sourit de par un accident qui déchire le voile et qui subitement révèle la lumière. Alors de cette fissure peut naître un démon ou peut être un ange. Tout autant que nous la colmations par de trop savants soins, nous aurons bientôt fait de ne pas nous rappeler ce que nous avons vu et qui nous a marqué.

Si l'esprit est vagabond, qui s'enfuie de ce qu'il ne peut raisonner, les traces sont pourtant là implantées depuis l'aube des temps jusqu'à la dernière grimace que l'on fait en quittant cette scène qu'on appelle la vie.

Qu'il est long ce chemin de nos illusions perdues devant l’âpre réalité que toute notre vie nous tentons de la fuir.

Alors nous voyons s'effondrer toutes les illusions que nous avions construites en paravents virtuels et médicaments placebos.

Au point de disparaître, en réaction ultime, un cri muet vient nous réveiller de la torpeur étrange qui baigne nos habitudes par les soporifiques que la bête a distillé.

Le temps n'a plus de prise sur ce que nous voyons et l'espace sans limite se délivre de cette prison que nous avons construite par notre éducation.

Les dogmes s'effondrent un à un comme châteaux de cartes qui n'ont plus de valeur.

L'on sait tous les tourments qui font de nous esclaves emplis de certitudes, lorsque chacun se tourne et retourne ses paroles insidieuses dont est fait ce vent qui ne souffle pas, qui n'a jamais été sinon de cet effroi de voir la vérité.

Désapprendre ces savoirs ne se fait pas sans mal et chaque découverte est empreinte de douleur. Cependant, la place devient claire par un chaos abattant ces barrières illusoires que sont nos convictions. Une à une, bien que toujours là, elles deviennent poreuses à la réalité.

Chaque chose est relative à son origine et lorsque tout s'oriente, nous ne sommes plus seuls. L'Univers ouvre ses portes et rien ne nous limite si ce n'est ce destin que nous partageons tous.

Le corps a les siennes que l'on ne peut forcer. Le reste est l'illusion que nous avons fondé.

Les temples religieux se videront tout comme les partis politiques. Ce profit qui berne trouvera sa limite dans ce qu'il est d'illusoire et éphémère de vouloir nous faire croire que sans lui rien ne se fait. Certes il sera toujours là, mais ce que nous en ferons sera d'un autre bois que celui des prisons.

Le jour où nous comprendrons tous ce qu'est l'évolution qui s'adapte à chaque situation nous verrons alors les hommes comme frères et non comme démons.

Tout vient d'un même point que ce soit cet ailleurs ou ce qui est en nous. Il s'agit de le voir pour se comprendre enfin et ne plus vivre à genoux.

Si vous ne voyez point alors tant pis pour vous qui restez sous l'emprise de vos savants mensonges. Pour autant il ne tient qu'à vous d'ouvrir enfin les yeux et de marcher debout.

Chaque main tendue qui se refuse un jour en trouvera d'autres et ni le temps, ni l'espace ne viendront à bout de cette chaîne humaine qui veut se libérer de toutes formes anciennes qui nous font prisonniers.

Peut être ne serons nous plus humains, ni même bien vivants, mais il est long le chemin qui mène au firmament.Tout est possible à qui le veut vraiment. Il suffit de sourire avec ses yeux d'enfant.

Alors fini l'emprise et tous ces cauchemars que nous avons tissé de ces mots illusoires, bercés d'éternité.

Plus que le renom ou une place acquise dans un ciel imbécile, il est une fusion que nous retrouvons tous et qui des origines est notre destinée.

Puissants comme démunis s'y voisinent sans mal sinon que ceux qui croient n'y sont peut être pas.

Laissez donc choir les oripeaux qui font de vous, pathétiques pantins, d'affreux ogres malsains qui ne survivront pas.

A passer sous un soleil de plomb faisons de nos chemins une belle chanson !

Devenons des artistes créant nos illusions pour le plus grand plaisir que l'on ait à offrir. Demain sera toujours demain et il est bon de rêver que nous puissions trouver cette île de beauté qui fleurit chaque moi comme un doux mois de Mai.

Que viennent donc les senteurs nous bercer de parfums agréables loin de ces noirceurs dont nous nous abreuvions.

Mes mots sont illusoires et offrent un secret si personnel en somme qu'il ne peut se donner. Si toutefois le coeur vous en dit plus long que le langage, vous vivrez la chanson qui donne au rivage toute sa dimension.

Faites, et fêtes seront à l'unisson du plaisir partagé que les vivants se donnent lorsqu'ils sont libérés.

Plus de conquêtes, ni de guerres inutiles, plus d'interdits que ceux que l'on partage dans le respect d'autrui. Plus besoin de ces Lois qui ne servent qu'à laisser un nom au bas d'un parchemin. Seulement le bon sens qui conduit son chemin.

L'emprise cessera d'elle même et la pieuvre ne sera plus que celle des rochers que la marée inonde d'un amour débordant.

Ceci n'est pas un songe car il est déjà là en chacun de nous et il suffit de vouloir pour qu'il s'anime en nous...

Laissons seulement les faquins et les faiseurs de torts seuls dans leurs mausolées et parler imbéciles devant des chaises vides.

Ils concevront alors qu'ils se sont trompés et que l'essentiel est ce qui est en nous plutôt que les mensonges dont ils se sont bercés.

Il n'est plus aveugle que celui qui ne veut voir. Laissons les par eux même réécrire leur histoire et qu'ils se plaisent alors de voir la vérité par des yeux toujours neufs qu'ils avaient occultés.

Plus qu'une doctrine, il est un seul remède qui nous vaut la santé, la joie et la beauté.

C'est l'amour de le vivre en êtres libérés des contraintes imbéciles que nous avions tissé.

Les aveugles verront et les paralysés retrouveront plaisir à se déambuler, les sourds à nouveau entendront et bien que paradoxe, ils seront tous muets !

Il faut se réapprendre à écouter le vent et ne dire que mots qui en vaillent la peine.

Car, c'est désagrément que d'en prononcer un seul qui tourmente les gens dans un enfermement qui fait l'âme inhumaine.

L'illusion se tarit dès que l'on n'y croit plus et que mon doux ami revient en la mémoire. Frères et sœurs cesseront un jour d'êtres des ennemis quand tombera le masque qui fait leurs différences.

Politiques et religions ne seront que fadaises venimeuses désenchantées que le pouvoir de vivre aura enfin quitté.

Il est là en nous, cet Eden, ce jardin d'enfants qui mêlent leur sueur pour le plaisir unique que de se retrouver autour d'une même tache qui fait l'Humanité.

Alors allons gaiement pour nous y retrouver !

G.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article